La pandémie de Covid reste le trou noir de la presse traditionnelle
Il y a des sujets dont on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils soient traités avec honnêteté par les médias traditionnels. Le Covid en est l’exemple le plus frappant.
En Suisse, le médecin cantonal tient une place très importante au sein de chaque canton. Il est à la fois conseiller médical du ministre de la Santé, et interface entre le corps médical et les autorités, comme le décrit un article du journal Le Temps. Celui-ci précise qu’à l’origine, la fonction première du médecin cantonal était la lutte contre les épidémies. On pourrait donc s’attendre à ce que, lorsqu’un médecin cantonal s’exprime, notamment en plein milieu d’une pandémie mondiale, on l’écoute.
Or, ce n’est pas ce qui s’est passé pour le docteur Eric Masserey, lorsqu’il était à la tête de la santé du canton de Vaud pendant la pandémie de Covid. Peut-être était-ce parce qu’il n’était «que» l’adjoint? Toujours est-il que, selon son propre témoignage, il n’a été que très peu sollicité par les médias à cause de son discours nuancé. Sur internet, on retrouve bien quelques interviews ici ou là, mais le praticien estime que l’on a largement passé son expertise sous silence, contrairement à celle des «experts» autoproclamés de la Task Force.
Aujourd’hui, Eric Masserey n’est plus adjoint mais médecin cantonal du canton du Valais. Pourtant, ses propos sur la gestion de la pandémie exprimés lors d’une interview avec L’Impertinent n’ont toujours pas d’écho dans les journaux. Y compris les journaux locaux valaisans. Dans l’entretien en question, il reconnaît des erreurs, questionne certaines mesures et raconte comment les professionnels de santé ont souffert d’être mis en porte-à-faux avec leurs valeurs et leur éthique durant cette période.
L’égo avant l’info
On aurait pu s’attendre à ce que les propos d’un personnage aussi déterminant pour la gestion de la santé d’un État soient relayés par les médias, en particulier ceux des cantons concernés. Mais c’était sans compter la mauvaise foi totale de la presse sur ce sujet, qui confine à la faute professionnelle.
C’est dire à quel point l’idéologie et l’égo – puisque le traitement médiatique de la pandémie est également pointé du doigt dans cette interview – priment sur le droit à l’information des citoyens. Passer ces aveux sous silence, c’est étouffer l’information qui ne nous convient pas. Et c’est précisément la raison pour laquelle une révolution est en cours dans le milieu plus si fermé de l’actualité.
Comment mes confrères peuvent-ils être crédibles dans leur dénonciation des fake news lorsqu’ils sont parfaitement incapables de reconnaître les erreurs gravissimes commises pendant la crise Covid? Où étaient les parangons de la «vérité vraie» lorsque nos gouvernants, mués en attachés de presse des labos, annonçaient une grande efficacité doublée d’une innocuité du vaccin?
Les mêmes qui ont alimenté et aidé à mettre en place un apartheid vaccinal, en dénigrant quasi quotidiennement une partie de la population taxée de criminelle se demandent pourquoi donc la confiance dans la presse est en chute libre.
L’heure du bilan
Je ne compte plus le nombre de mes confrères qui m’ont suggéré de «passer à autre chose», arguant que «le Covid, c’est du passé». Certes, mais le rôle des médias indépendants n’est-il pas d’apporter l’information manquante? Sciemment mise de côté par les legacy media? L’interview de ce médecin cantonal en est un bel exemple.
Cela dit, je peux comprendre les journalistes: ils ont fait un «travail» tellement problématique durant cet épisode, ils n’aiment pas beaucoup qu’on leur rappelle. Telles des victimes d’un traumatisme dont ils font pourtant partie des bourreaux, ils sont plongés dans une dissonance cognitive qu’ils préféreraient oublier et passer à autre chose.
Cependant, mon engagement n’est pas auprès de mes collègues – renoncer à leur approbation a été le déclic le plus difficile mais également le plus libérateur qu’il m’ait été donné d’avoir – mais auprès de mes lecteurs.
L’information doit être remise au service du public et tant qu’il demandera à ce que la lumière soit faite sur cette période traumatisante, L’Impertinent continuera à faire le travail délaissé par la presse de grand chemin.
Ce sera donc aux lecteurs de juger si L’Impertinent doit ou non poursuivre son travail cette année, en s’abonnant.
Actuellement il se trame un nouveau scénario (grippe Aviaire chez l'humain, aux USA) pour recommencer ce que nous avons vécu. Même les tests PCR nous pendent... dans le nez !
Vigilance!
Je ne suis pas certain que le Dr Eric Masserey ait été très critique face à la plupart des mesures Covid! Dans une interview au TJ en 2021 il louait les bénéfices du vaccin en général; il aurait pu se contenter de dire qu’ils protégeaient des formes graves les patients à risque , ce que je veux bien admettre . Il a peut-être été nuancé sur aberrant.
les mesures scolaires, mais à ma connaissance il a justifié le port du masque chez les élèves plus âgés.
Il est possible que par la suite, ce que je ne sais pas, il ait eu l’honnêteté de l’autocritique!
P.Flouck, médecin retraité, covidocritique.